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L'AGRICULTURE VIVRIERE

850 millions de personnes ont encore faim et souffrent de malnutrition parce qu'ils n'ont pas accès ou ne peuvent se procurer les provisions dont ils ont besoin (on dit qu’avec la crise c’est maintenant 1 milliard avec une majorité d’agriculteurs)
L'agriculture vivrière est une agriculture essentiellement tournée vers l'autoconsommation.
La production n'est destinée ni à l'industrie agroalimentaire ni exportée. Elle est en grande partie autoconsommée par les paysans eux-mêmes et la population locale. Elle demeure très présente dans les Pays du Sud, souvent à forte densité de population active agricole (les paysans), par exemple sur le sous-continent indien. Elle concerne 1 milliard d’agriculteurs , Elle est très peu mécanisée et elle est de type polyculture élevage ; elle n’a pas accès aux semences ni aux engrais. D’ailleurs pour acheter des semences, les paysans souvent sont obligés d’emprunter auprès de commerçants à des taux usuriers 20 à 30 % et le commerçant gage les terres du paysan si celui ci ne peut rembourser. En Inde 20000 agriculteurs se suicident ts les ans…  
En plus, savez vous que dans les pays en voie de développement, Les produits de base (manioc, riz,…) sont taxés et non subventionnés comme chez nous ? En effet, les états -dans le but de nourrir toute la population –notamment les pauvres des bidonvilles et favellas,… fixent un prix de référence bas afin que tous puissent acheter au minimum de quoi se nourrir (ex : Egypte, Haïti et les émeutes de la faim). Dans les pays pauvres, cela n’incite pas à la production des produits de base car le prix fixé est bas et en plus comme on donne des subventions à l’exportation en Europe et USA, pour vendre les surplus, on vient encore contrer la production dans les pays – tout cela doit s arrêter en 2015. Il est préférable pour eux de faire une culture d’exportation comme le coton, l’hévéa, le café… qu’une agri vivrière. Pourtant l’agriculture vivrière est un garant de biodiversité. Pour preuve ; A Sanephong (toute petite commune de 660 âmes en Thaïlande) ; on cultive encore 387 espèces différentes alors que selon la FAO il n’y a plus que 12 espèces végétales qui assurent l’essentiel de l’alimentation de la planète et que la subsistance des pays du nord dépend de 4 gdes plantes commerciales. Avec un autre avantage : Un demi-hectare de terrain en Thaïlande peut faire pousser 70 espèces de légumes, de fruits et d'herbes, donnant de loin une meilleure alimentation de qualité et nourrissant plus de personnes qu'un demi-hectare de terrain de riz à haut rendement
Dernières infos : Vient de naître la Banque mondiale des semences agricoles en NORVEGE : 3 millions d’espèces en cultures vivrières (dont 4000 varités de pommes Combien en connaissons nous en France ?)



AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Au moment du choix d’un tableau pour parler de l’agriculture biologique, avec mes deux acolytes de l’ESA d’Angers, on a eu du mal. Pas par le peu de tableaux possibles mais par le trop !. En fait, avant le XXe siècle, tout tableau représentant l’agriculture aurait pu convenir !
Sur les 40 millions d’habitants au début du XX , 70% étaient des agriculteurs. On peut les assimiler à des agris bio.
On a fini par choisir une peinture suédoise de Carl LARSON de la fin du XIXe. Ne trouvez vous pas que ce tableau a un côté presque naïf, qui nous parle du "bon vieux temps", toujours un peu idéalisé, c'est sûr, mais agréable à regarder, facile à intégrer dans nos imaginaires.
Que voit –on sur cette aquarelle ? un paysan en train de fertiliser un champ avec du fumier. Cela me permet de rappeler que l’agriculture biologique est une méthode pour cultiver la terre, élever les animaux et transformer les produits, en respectant la nature . l’agriculteur biologique fertilise la terre avec des engrais naturels (comme le compost, les algues ou la poudre de roche)

Je ne suis pas certaine que quand on dit aux consommateurs le mot « bio » ils pensent à cela. Il y a comme un côté magique à ce mot aujourd’hui. Le nombre de fois où sur une dégustation, on nous demande « C’est du bio ? » est impressionnant. Comme si le reste n’avait plus vraiment de sens.

Les dernières enquêtes d’opinion menées par l’industrie agro alimentaire montrent que le « consommateur » est dans une quête de « pureté » : avec des ingrédients plus naturels, moins transformés, des produits sans conservateur ni additif artificiel. c’est ce qu’on appelle le « clean label » en Angleterre. L’agriculture bio est la cerise sur le gâteau de cette tendance.
L’agro-alimentaire en est consciente et comme c’est une réelle opportunité d’enrichissement (30 milliards de dollars en 2005) pour le secteur agro-alimentaire, la pression va certainement s’accentuer et on entend parler de création de moyennes surfaces bio dans les centres-villes par de grandes enseignes…
La pression va devenir de plus en plus forte
Paradoxe des paradoxes, l’agriculture biologique c’est en France ou dans le monde, encore très peu de surfaces certifiées. En France, 2.4% de la surface agricole utilisée, 16400 exploitants produisent selon les modes de l’agriculture biologique . Cela fait donc peu, et l’équation entre la demande et l’offre se résout actuellement par des importations : ce qui va à l’encontre de l’étiquette énergétique. C’est un vrai souci pour tous ceux qui y croient… et en plus, les définitions sont différentes d’un pays à l’autre.
Bonne nouvelle, les surfaces augmentent chaque année et on peut noter une progression de 20% des conversions entre 2008 et 2009.
S’il est impossible de nourrir le monde aujourd’hui avec l’agriculture biologique, son développement est très bénéfique et influence les nouvelles recherches.
En conclusion, nous conseillons aux consommateurs de réapprendre à consommer mieux, de consommer local et de saison… ce serait déjà un grand pas.




AGRICULTURE ET SOCIETEun clic ici pour voir agriculture et société - terres d'infos 2010
Première peinture : un tableau anglais de gainsborough, XVIII : que voit on ? un couple plutôt de citadins dans un paysage un peu idéalisé. On voit que cette nature est entretenue (à droite un champ, au fond des haies…)mais on ne voit pas ceux qui travaillent… C’est à peu près le cas pour toute la peinture du XVII et XVIII .
La deuxième œuvre , est contemporaine celle-ci . de Jacques Happ . Il a nommé cette installation « portrait nature » . C’est parlant non ?
Ce titre me semble tout à fait emblématique. Si dans la peinture de gainsborough, c’est la représentation du paysage qui compte, dans l’œuvre récente, on peut se demander si ce n’est pas l’affaiblissement du statut du paysan qui l’exclue du tableau !
Quelle agriculture et quels agriculteurs pour demain ?
Dans le monde en 2009, plus de 50% de la population vit en zones urbaines – en 2030, plus de 75% vivra en ville. Un autre chiffre très parlant : - 1 million d’urbains quittent les campagnes ttes les semaines pour habiter en ville dans le monde. Une ville où on est coupé de la nature, des paysages des animaux et oiseaux...des saisons…
Imaginez que ce seront 25% des habitants qui nourriront les 9 milliards de personnes au monde

Avec quelle agriculture ?.

On dit qu’aux US les 80 000 exploitations laitières actuelles pourraient disparaître à la faveur de 2000 bien réparties sur tout le territoire américain , chacune comprenant plusieurs milliers de vaches. Cela suffirait à l’autosuffisance… info : en France 120 000.
Il y a déjà des pays comme le japon ou la Corée qui importent 60% de leur nourriture. Mais ces pays commencent à acheter ou louer des terres à l’extérieur pour cultiver parce qu’ils ne veulent pas dépendre entièrement des autres pour se nourrir.
Les questions se posent partout : allons nous vers une agriculture d’autosuffisance ? L’Amérique du Sud va t elle devenir le premier pourvoyeur de matières premières agricoles ? Les migrations de population vont-elles modifier la donne ? le réchauffement climatique va-t-il réduire les surfaces disponibles de certains pays ? Penserons nous global et agirons nous local ? qui va devenir agriculteur alors que les enfants de paysans ne reprennent plus les fermes ?
Pas facile de répondre à toutes les questions qui se posent.
Des scenari s’élaborent : on perle de croissance des échanges, de révolution verte ou de révolution doublement verte…
Toujours est il que selon des grands agronomes comme Mazoyer ou Marcel Griffon , pour nourrir le monde, il faudra que les paysans pauvres gagnent leur vie de la terre. Ce qui imposerait une révision des prix agricoles, une refonte des barrières douanières et une refonte de l’économie de marché.

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